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Chroniques d'une année dans une ferme arctique en Norvège

Vie et travail à la ferme dans le Cercle Arctique en Norvège

Sommaire

Introduction


Hiver

  • Premiers pas à la ferme dans la nuit polaire

  • Histoires et des traditions partagées autour de la table

  • Les moutons, le foin et moi

  • Tournée de livraison d'œufs en ville

  • Apprivoiser l'hiver


Printemps

  • Naissance des premiers agneaux

  • Mon quotidien entre bêlements et biberons


Eté

  • Les mains dans la terre et le départ du troupeau


Mon année dans une ferme arctique en Norvège


Cette année, j’ai posé mon sac dans un endroit que je n’aurais jamais su imaginer quelques mois plus tôt : une ferme familiale située à une quinzaine de kilomètres de Tromsø, dans le cercle Arctique, au nord de la Norvège. Widding Gård, c’est son nom. Une ferme comme on n’en voit plus tant : rustique, vivante, et drôlement bien organisée malgré le chaos apparent.


Ici, on cohabite avec plus d'un millier de poules pondeuses, une centaine de moutons au pelage dense et curieux, une quinzaine de vaches robustes et le chien de la ferme : Moss. Le tout, encadré par une famille de fermiers chaleureux et terre-à-terre, avec qui je vais partager les jours, les tâches, et une bonne dose de boue.


Mon envie de vivre ici n’est pas née par hasard. C’est au Canada, un an plus tôt, que je suis tombée amoureuse des paysages polaires : de leur silence, de leur rudesse, de leur beauté sans fard. Cette fascination m’a poussée à chercher une immersion réelle, loin des images glacées, au plus près de la vie dans le nord. C’est ce chemin qui m’a conduite jusqu'à la ferme Widding, par une suite de décisions instinctives, presque évidentes.


Quand je suis arrivée, la neige recouvrait tout : les clôtures, les champs, les routes, les toits… même les moutons semblaient surpris d’avoir encore deux pattes dessous. Les journées étaient courtes, le froid mordait, et pourtant, tout respirait la vie. Une vie brute, rythmée par les soins aux animaux, les gaufres en guise de repas, les tracteurs qui ronronnent et les bêlements qui ponctuent les heures de travail.


Dans cet endroit hors du temps, j’ai décidé de rester une année. De prendre part à ce quotidien polaire, saison après saison. Et d’en raconter les chroniques, les mains encore pleines de terres entre deux pauses café.



Janvier

Premiers pas à la ferme dans la nuit polaire


Mon avion atterrit dans la pénombre de la nuit polaire à l'aéroport de Tromsø. Il est 14h30. Bienvenue dans le cercle Arctique, où la nuit s'éternise tout l'hiver au détriment du soleil qui peine à faire surface.


En franchissant la sortie de l'aéroport, je me retrouve immédiatement les pieds dans la neige. Un beau manteau blanc recouvre le sol et les sommets montagneux au loin, offrant un peu de clarté dans l'obscurité de la nuit polaire.


J'aperçois May-Tove qui est venue me récupérer pour m'emmener à la ferme, située à quelques kilomètres en dehors de la ville de Tromsø. Nous avions échangé plusieurs e-mails ces derniers mois, mais c'est la première fois que je la rencontre. Je suis assez surprise qu'elle et son mari m'aient invitée à vivre dans leur maison, en plus de travailler pour eux, sans même me connaître, je lui fait donc part de ma gratitude et la remercie pour leur générosité. Pendant le trajet, elle me parle de son pays, de sa famille et de la ferme dans laquelle elle et son mari ont vécu toute leur vie.


Au petit matin, alors que mes yeux sont à peine entrouverts, j'enfile ma veste et saute dans mes bottes en me précipitant vers la porte, toute excitée de découvrir les paysages extérieurs à la lumière du jour. Mes pas se fondent dans la neige fraîchement tombée jusqu'à ce que je m'arrête au bord de l'eau pour rester immobile face au paysage qui s'offre à moi. Dans un décor complètement enneigé, j'observe ces petites maisons scandinaves en bois rouge qui sont parsemées aux abords de l'océan ainsi que de sublimes montagnes blanches qui surgissent des îles de l'autre côté de la baie. Au beau milieu de cette scène silencieuse, une pygargue à queue blanche vient survoler la surface de l'eau à la recherche d'une proie tandis que deux loutres s'amusent dans les algues en émettant de petits sons aigües. Quel paradis !



Aujourd'hui est mon premier jour de travail à ferme. J'accompagne May-Tove au poulailler afin qu'elle m'enseigne les processus de collecte, de lavage et de tri des œufs qui ont été pondus pendant la nuit. À peine fini, Tor-Gunnar, le mari de la fermière, arrive avec de la viande de veau fraîchement découpée par l'abattoir. Je m'occupe de trier et peser chaque sachet, afin de les préparer à la vente.


Le couple de fermiers profite de mon arrivée pour entreprendre un projet laissé de côté depuis longtemps. Nous allons remettre sur pied la petite boutique située à l'entrée de la ferme, vide depuis plusieurs années. Ils nous faudra deux journées pour enlever la poussière de patates qui recouvre les meubles et le sol et réorganiser la pièce. A peine le dernier coup de chiffon donné, Tor-Gunnar alimente déjà les étagères et les réfrigérateurs avec des plateaux d'œufs et des sacs de viande de veau. Quelques heures plus tard à peine apparaissent déjà les premiers clients. On dirait que les nouvelles se répandent vite dans le coin !



Histoires et des traditions partagées autour de la table


Après la journée de travail à la ferme, nous nous retrouvons autour de la table pour déguster un bon dîner traditionnel que les fermiers ont l'habitude de préparer. Il n'est que 17h, pourtant le soleil a disparu depuis trois bonnes heures et l'obscurité derrière la fenêtre me laisse penser qu'il est bien plus tard. Ceci explique sans doute pourquoi les Norvégiens ont l'habitude de dîner si tôt.


Ce soir-là, May-Tove nous a préparé du fårikål - ragoût de mouton - ainsi que du fiskegrateng - gratin de poisson -, le tout accompagné par des patates cuites à la vapeur et du beurre fondu. Dans leur culture, le dîner est le repas le plus conséquent de la journée, il n'est donc pas rare de préparer plusieurs plats, tandis que le petit-déjeuner et le déjeuner ne se résument qu'à quelques tranches de pain, de fromage et de charcuterie accompagnés parfois d'œufs.


fiskegrateng ou gratin de poisson
Fiskegrateng - Gratin de poisson

Tor-Gunnar profite du repas pour me conter, dans son anglais approximatif, les fois où il partait en mer avec son père pour pêcher le flétan ou la morue et chasser le phoque. Il perpétue maintenant la tradition avec ses trois fils lorsque les belles journées d'été reviennent. Tandis que j'affiche un air intrigué sur mon visage, il se dirige vers le congélateur de la cuisine pour m'en sortir une pièce de viande de phoque qu'il a chassé l'été dernier. Sa femme m'explique qu'ici, les locaux ne pêchent et ne chassent que ce qu'ils mangent et qu'il n'est pas coutume d'en faire leur loisir.


Pour le dessert, May-Tove nous a confectionné des lefse norvégiens fourrés avec du brunost - un fromage brun local au goût caramélisé dont raffolent les Norvégiens. Les lefse ressemblent d'apparence à des crêpes mais c'est en fait du pain traditionnel norvégien composé de pommes de terre, lait et farine, le tout écrasé et cuit sur une plaque chauffante.



Les moutons, le foin et moi


Absjørn, un des fils des fermiers, travaille et vit aussi à la ferme. Il m'apprend à nourrir les moutons et les vaches ainsi qu'à nettoyer l'étable. Les moutons passent tout l'hiver au chaud dans l'étable, mais dès que le printemps arrivera et que les agneaux seront nés, ils seront lâchés dans les pâturages jusqu'à l'automne. Les vaches quant à elles restent dehors pour la plupart, accompagné de Pumba - le taureau. Je suis ainsi chargée de nourrir le bétail trois soirs par semaine durant tout l'hiver afin qu'Absjørn puisse avoir plus de temps libre.




Février

Tournée de livraison d'œufs en ville


Le ciel s’est dégagé ce matin, et nous avons eu droit à une lumière incroyablement douce. On dit ici que le retour du soleil s’appelle le soldagen. Bien qu’il ait officiellement réapparu depuis quelques jours, aujourd’hui, pour la première fois, j’ai vraiment senti sa chaleur sur mon visage. Nous avons bu notre café dehors, emmitouflés dans nos manteaux, juste pour profiter de ces quelques instants bénis.


Dans l'après-midi, je part en ville pour ma première tournée de livraison. La camionnette est un peu capricieuse à démarrer par ce froid, mais après avoir gratté les vitres gelées et chargé les plateaux d'œufs, les paquets de viande de veau, et quelques bocaux de confiture, je prends la route en direction de Tromsø.


Cette ville de l'Arctique que l'on surnomme "Paris du Nord" est située sur une île qui est reliée au continent de par et d'autre par de grands ponts traversant le fjord. A bord du bus, j'admire déjà les lumières qui scintillent dans l'obscurité matinale.


Ville de Tromsø vue depuis le sommet du mont Storsteinen
Ville de Tromsø vue depuis le sommet du mont Storsteinen

Cette ville à l'architecture très moderne garde tout de même une ambiance très scandinave, avec ces jolies maisons en bois colorées. La neige recouvre les trottoirs et les vitrines du centre ville sont illuminées comme en période de Noël. Les Norvégiens sont adeptes de l'ambiance "cozy" et ont leur propre mot pour désigner ce concept : koselig. J'imagine que cela leur permet de survivre à ces mois d'hiver plongés dans l'obscurité totale.


Maisons scandinaves dans le centre ville de Tromsø
Maisons scandinaves dans le centre ville de Tromsø

Sur le port, de nombreux restaurants proposent des spécialités culinaires locales - morue, soupe de poisson, filet de saumon. Au milieu des bateaux amarrés, un sauna flottant ouvert au public fait le bonheur des locaux et des touristes venus avec leur serviette de bain sous le bras.


Je commence ma tournée par un petit café au style scandinave minimaliste, qui nous a commandé 900 oeufs. On m’accueille avec un grand sourire – je crois qu’ils sont curieux de voir une nouvelle tête dans le coin. Je poursuis avec quelques restaurants sur les quais où le poisson semble être la spécialité du menu. Certains chefs me parlent directement en norvégien – je souris poliment, bredouille un "beklager, jeg snakker bare litt norsk" et on finit par se comprendre à grands renforts de gestes. Je me sens étrangement intégrée à cette petite routine locale.


Vue sur la Cathédrale de l'Arctique depuis le port de Tromsø
Vue sur la Cathédrale de l'Arctique depuis le port de Tromsø

En fin d’après-midi, alors que je rentrais à la maison avec les joues rougies par le froid, l’odeur du chocolat chaud et du beurre fondu m’a immédiatement enveloppée. May-Tove avait préparé un gâteau au chocolat moelleux, à l'occasion de mon anniversaire, recouvert d’un glaçage épais et de quelques fruits rouges sortis du congélateur. La famille s’était réunie dans la cuisine, et ils m’ont chanté un happy birthday légèrement maladroit, avec des accents norvégiens qui m’ont fait éclater de rire.



Mars

Apprivoiser l'hiver


La lumière s’infiltre un peu plus chaque jour à travers les rideaux de la cuisine. Je profite de son retour pour entreprendre mon entraînement de guide polaire. May-Tove m’a prêté une vieille paire de raquettes de neige qu’elle n’utilise plus. Je pars souvent en début d'après-midi après le travail avec un petit sac à dos, une thermos de chocolat chaud et quelques gaufres norvégiennes maison pour pratiquer cette activité hivernale sur les sommets autour de la ferme. J’apprends à lire les cartes, à naviguer avec ma boussole, à repérer les traces d’animaux et à évaluer la météo.


Les jours rallongent à vue d’œil. Le soleil lèche les cimes et colore les fins d’après-midi d’une lumière dorée absolument magique. Je crois que je vis mes plus beaux jours d’hiver.



Malgré le retour de la lumière, nous passons le mois de mars ensevelis sous la neige qui tombe fréquemment de l’aube jusqu'au soir. De gros flocons tombent lentement, recouvrant les chemins que nous avions pelletés la veille. Dès le réveil, j'aide Tor-Gunnar à déblayer la cour de la ferme à coups de pelle et de souffleuse.


Dans la journée, je prépare les commandes hebdomadaires pour les clients réguliers. Je commence à reconnaître les prénoms norvégiens sur les fiches : Ingrid, Bjørn, Laila… Une petite communauté fidèle et chaleureuse.


Le soir, la magie opère. De belles aurores boréales se mettent à danser dans le ciel surplombant la ferme. Cela me rappelle de beaux souvenirs de mon année dans le Nord du Canada, où nous partions chasser les aurores boréales tout l'hiver, par des températures souvent glaciales.


Un ami rencontré il y a quelques semaines dans un café du centre, m’a proposé de partir à la chasse aux aurores. Il connaît des coins reculés autour de Tromso où la pollution lumineuse ne gâche pas le spectacle. On a roulé jusqu’à un lac gelé, emmitouflés dans des couches de laine et doudounes, thermos en main, frontales sur le front. Et là… le ciel s’est embrasé. D’abord un fin voile vert ondulant comme une brume, puis des vagues plus intenses se sont mises à danser au-dessus de nos têtes. Le silence du lieu, le craquement de la glace sous nos pieds, et la sensation d’être seuls au monde m’ont bouleversée. J’avais froid aux doigts, mais chaud au cœur.



Avril

Naissance des premiers agneaux


Cela fait maintenant plus de deux mois que je suis ici, et le temps semble filer à une vitesse folle. La lumière est revenue, et avec elle, une toute autre énergie. Ce matin, j’ai surpris deux mésanges bleues picorant des miettes sur le rebord de la fenêtre – un petit signe que la nature commence doucement à s’éveiller. Le soleil ne se contente plus de frôler l’horizon – il s’élève maintenant assez haut pour illuminer les montagnes enneigées pendant quelques heures. Les ombres s’étirent sur la neige, et j’ai presque oublié à quoi ressemblait un ciel bleu jusqu’à ces derniers jours.


À la ferme, les journées sont bien remplies. Depuis la naissance des premiers agneaux, c’est l’effervescence dans l’étable. Chaque semaine, de nouveaux petits apparaissent, trottinant maladroitement sur leurs longues pattes tremblantes. May-Tove les reconnaît tous : elle a une mémoire incroyable pour les bêtes. Moi, j’apprends à les identifier peu à peu – celui avec la tache noire sur le nez, celui qui bêle plus que les autres, celui qui vient toujours se coller contre moi dès que je passe la tête dans le box.



Tor-Gunnar, lui, a commencé à réparer les clôtures pour la saison à venir. Il m’a montré comment manier le marteau et tendre les fils sans me geler les doigts – mission impossible, selon moi. Ses mains sont marquées par les années passées dehors, mais il travaille avec une douceur et une précision que je trouve fascinante.


Le soir, je continue d’apprendre quelques mots de norvégien. May-Tove me corrige gentiment à chaque fois que je massacre la prononciation d’un mot, mais elle est très encourageante. Je m’entraîne à demander du pain, à parler du temps qu’il fait, à nommer les animaux. Petit à petit, je sens que je m’installe, que je m’enracine un peu plus dans ce quotidien que je n’aurais jamais imaginé vivre un jour.



Mai

Mon quotidien entre bêlements et biberons


Le mois de mai à la ferme, c’est un peu comme être dans une maternité… sans chauffage central, ni horaires fixes mais avec des bottes pleines de boue et des litres de café dilué comme l'aiment les Norvégiens.


Les brebis mettent bas à la chaîne, les veaux suivent, et moi, je cours dans la boue avec mes gants et ma polaire, les yeux à moitié ouverts. J’apprends sur le tas. Les gestes, les signes d’alerte, le calme qu’il faut garder même quand on ne comprend pas tout. Le fermier m’explique en norvégien simple, ponctué de gestes tandis que la fermière m’observe d’un œil tranquille, comme si elle savait que je vais trouver ma place.


J’assiste à mes premiers vêlages, je parle aux agneaux encore tout glissants comme si ma voix pouvait leur dire “bienvenue”. Nous passons nos soirées à surveiller les ventres ronds et les nouveaux-nés. Chaque jour, des gestes se répètent : changer la paille, masser les nouveaux-nés, vérifier que les mères les reconnaissent. Et ma partie préférée : donner le biberons à ceux qui ont besoin de lait.



Et puis il y a ces moments… Quand un agneau se cale contre moi comme s’il m’avait toujours connue. Quand une vache me regarde avec confiance lorsque je nourris son veau. Quand je réalise que je suis à ma place, même les mains dans la gadoue, dans une maison que je ne connaissais pas et que j'ai appris à appeler “chez moi”.


Je commence à réaliser que cette vie, si simple soit-elle, me fait vraiment du bien. Il y a quelque chose de reposant dans le rythme des saisons, dans les gestes quotidiens avec les animaux, et dans la chaleur des gens ici. J’ai l’impression que le temps ralentit un peu, juste assez pour qu’on puisse enfin prendre une vraie bouffée d’air.



Juin

Les mains dans la terre et le départ du troupeau


En juin, la ferme change de rythme. Les naissances ralentissent, mais le jardin explose. Le froid ne s’est pas complètement retiré, mais la lumière constante fait pousser tout ce qu’elle touche. Alors on se retrousse les manches, et on plante.


Plantation de patates en bord de mer à Tromso en Norvège
Plantation de patates en bord de mer

Patates, carottes, choux, oignons, salades… On creuse, on désherbe, on étale du fumier, on enterre, on arrose, on recommence. Le jardin devient notre salle de sport quotidienne. Chaque rangée, une victoire. Chaque racine, une promesse de repas d’été.


Les framboisiers réclament de l’attention : on coupe les tiges mortes, on guide les nouvelles, on arrache les herbes qui s’invitent entre les lignes. La rhubarbe, elle, pousse comme une plante magique. J’ai appris à la couper avec respect, à retirer les feuilles toxiques, et à la transformer en tarte.


Et puis, ce mois-ci, les moutons ont enfin pris le large. Il fallait les préparer à passer l’été dehors, dans les collines. On les a rassemblés un matin – ce qui, entre nous, est plus proche du rodéo que de la pastorale. Chaque bête a reçu son vermifuge, ses étiquettes d’oreille, et un collier équipé d’une puce GPS. Un par un, on les a attrapés, tenus, pesés, notés, puis on s'assuraient que chaque brebis était accompagné de ses propre petits. Ils se débattaient, râlaient, mais une fois dehors, c’était un tout autre spectacle : une explosion de bonds, de bêlements de joie, de courses folles dans l’herbe haute. On aurait dit une classe de maternelle relâchée dans la cour après trois jours de pluie.


Moutons en Norvège

Voir le troupeau partir, c’était émouvant. Une page se tournait. L’étable se vidait, et nous, on passait à la saison d’après.




Mon année dans une ferme arctique en Norvège


Le quotidien à la ferme n’est pas toujours facile, il demande beaucoup d'efforts, mais il est profondément ancré dans la réalité. Je me sens plus proche de la nature et plus en phase avec moi-même. Chaque jour, j’apprends à écouter ce que la terre et les gens ont à me dire, et je sais que cette expérience me marquera bien plus que je ne pouvais l’imaginer.

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