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Une semaine sur l'île de Caye Caulker au large du Belize

Dernière mise à jour : il y a 3 jours



Sommaire


Plongée au Blue Hole et soirée locale


Caye Caulker : une île caribéenne adepte du go slow


On m’avait parlé de Caye Caulker comme d’un petit bout de terre où le temps se dissout dans l’eau turquoise. Une île sans voiture, sans stress, sans horaires pressés. Une île où le mot d’ordre — Go Slow — est peint sur les murs, inscrit sur les pancartes et murmuré par les vagues.


Quand le bateau a accosté, j’ai su que j’étais arrivée quelque part ailleurs. Le sable remplaçait l’asphalte, les vélos zigzaguaient entre les palmiers, et les rires créoles se mêlaient au reggae qui vibrait doucement à travers les lattes de bois des maisons colorées.



Caye Caulker, c’est une langue de sable fin posée à quelques kilomètres du continent bélizien, un endroit minuscule sur la carte, mais immense en sensations. C’est aussi un lieu de contrastes : les maisons de pêcheurs côtoient les bars à cocktails pour routards, les chiens errants dorment sur les pas des hôtels chics, et les touristes débarqués pour trois jours finissent parfois par rester des mois.




Ma parenthèse créole au large du Belize


J’étais venue seule, un peu fatiguée par la route, avec ce besoin diffus de ne plus rien faire. De me déposer quelque part. Et sur Caye Caulker, c’est exactement ce que j’ai fait.


Le matin, je pédalais depuis ma cabine de plage, cheveux au vent, sur les chemins sablonneux. Le vélo que les propriétaires m'avaient gentiment prêté grinçait comme pour mieux me rappeler de ne pas aller trop vite. L’île se traverse en moins de vingt minutes, mais j’y mettais toujours plus. Je m’arrêtais pour un jus frais, pour une conversation, pour regarder un pélican plonger.



À marée basse, je m’asseyais sur une planche en bois, les pieds dans l’eau, et j’observais les raies pastenagues qui glissaient juste sous la surface. Leurs mouvements étaient si gracieux, si silencieux, que j’en oubliais presque que j’étais là, une étrangère qui observait le monde.



L’après-midi, je faisais du snorkeling. J’avais réservé une sortie vers Hol Chan Marine Reserve : lamantins, tortues, requins-nourrices, coraux fluo. Le guide criait des noms de poissons que je ne retiendrais pas, pendant que moi, je me laissais dériver, suspendue entre deux mondes.



J’ai aussi essayé la pêche au harpon — sans succès immédiat, mais avec un peu de patience, j’ai fini par attraper un poisson. Ce n’était pas une grosse prise, mais c’était la mienne, et j’en étais presque fière. Ce qui est génial sur l’île, c’est que plusieurs restaurants proposent de cuisiner ce que tu rapportes de ta pêche. Alors ce soir-là, je suis allée déposer mon poisson dans un petit resto en bord de plage. Ils l’ont grillé pour moi, et je n'ai qu'eut à m’installer pieds nus dans le sable pour savourer ce dîner que j’avais mérité, accompagné d'un fameux rice and beans et d'une bière bien fraîche.




Plongée au Blue Hole et soirée locale


Le matin de la plongée, l’île semblait encore assoupie. Je grimpe à bord du bateau avec une légère appréhension mêlée d’excitation. Le Blue Hole… un nom mythique pour tout plongeur. Il apparaît comme un œil sombre au milieu du lagon turquoise — hypnotique, presque irréel.



Une fois immergée, le silence s’épaissit, l’eau se fait plus fraîche, et tout autour de moi, la lumière diminue lentement. Nous descendons jusqu’à environ 40 mètres, là où apparaissent les stalactites géantes, vestiges d’un réseau de cavernes calcaires formé à l’époque glaciaire, lorsque le niveau de la mer était bien plus bas. C’est vertigineux. Littéralement. Je flotte au cœur d’une ancienne grotte engloutie, suspendue dans une cathédrale minérale. J'aperçois des ombres qui glissent entre les colonnes. Ce sont des requins nourrices qui surgissent des profondeurs. Ils tournent lentement, élégants et indifférents à notre présence. Il y a quelque chose d’étrangement paisible dans cette cohabitation silencieuse.



La journée se poursuit avec deux autres plongées à couper le souffle. À l’Aquarium, les poissons tropicaux virevoltent dans une explosion de couleurs vives, et les coraux semblent danser au gré du courant. Puis à Half Moon Caye Wall, le récif tombe d’un coup dans l’abysse, comme un balcon suspendu sur le vide bleu. Là encore, la beauté est brute, sans filtre.



C’est entre deux plongées que je rencontre Kyle, un guide local originaire de l’île, avec ce sourire chaleureux que seuls les gens du bord de mer savent arborer. On discute en rinçant notre matériel, puis sur le trajet du retour, il m’invite à un barbecue le soir-même chez des amis à lui. J’hésite un instant, puis j’accepte, curieuse de découvrir l’envers du décor.


Le soir venu, j’y vais un peu timidement. C’est une petite maison de bois colorée, un peu à l’écart du centre, la musique résonne déjà dans le jardin. Dans la cour sablonneuse éclairée par des guirlandes, les odeurs de grillades et d’épices flottent dans l’air chaud. Le barbecue fumant est chargé de poissons entiers, de poulet jerk, de bananes plantains et de maïs grillé. Le rhum coule dans les gobelets en plastique, les rires éclatent en créole, la musique résonne depuis une enceinte posée sur une glacière. On me fait une assiette, on me tend une chaise, et voilà — je fais partie de la soirée. C’est vivant, vrai, généreux. C’est là que je ressens ce que signifie vraiment l’âme de Caye Caulker. Pas seulement dans les plages et les palmiers, mais dans ces instants de partage entre des gens qui vivent au rythme de la mer.



Que faire sur l’île ?


Ou que ne pas faire… c’est aussi une option.

  • Se balader à vélo : c’est le meilleur moyen de découvrir l’île, et aussi le plus doux.

  • Observer les raies pastenagues : elles nagent tout près de la plage, surtout le matin.

  • Snorkeling dans la réserve d’Hol Chan : un incontournable, accessible à tous.

  • Plonger dans le Blue Hole : réservé aux plongeurs certifiés, mais magique.

  • Pêcher au harpon : une initiation locale, à tester pour sortir de sa zone de confort. Et le petit plus magique ? De nombreux restaurants de l’île te proposent de cuisiner le fruit de ta pêche. Il te suffit d’arriver avec ta prise du jour, et ils se chargent de la griller pour toi.

  • Se baigner à The Split : un lieu de rencontre entre locaux et voyageurs.

  • Participer au Sunday Funday : pour ceux qui veulent une ambiance festive.



Organiser son séjour sur Caye Caulker


Quand partir ?

La meilleure période s’étend de novembre à mai, pendant la saison sèche. J’y étais en mai : soleil constant, brise légère, et juste ce qu’il faut de monde.



Comment s’y rendre ?

Depuis Belize City, des water-taxis partent plusieurs fois par jour (comptez environ 45 minutes). Il est aussi possible de venir depuis San Pedro (Ambergris Caye) si vous explorez plusieurs îles.


Comment se déplacer sur l’île ?

À pied ou à vélo. Pas de voiture, pas de klaxons, juste le go slow.


Quel budget prévoir ?

L’île est un peu plus chère que le continent, surtout pour l’hébergement. Comptez :

  • Hébergement : 25–40 € en dortoir, 60–100 € en chambre privée simple.

  • Nourriture : 5–10 € pour un repas local, plus pour les restos à touristes.

  • Activités : snorkeling (30–60 €), plongée (150-200€ pour le Blue Hole), pêche au harpon (90€)



Caye Caulker n’est pas une île pour faire mille choses. C’est une île pour ralentir, respirer, retrouver quelque chose de soi qu’on avait perdu dans le rythme du monde. Pour moi, c’était une semaine de solitude douce, d’eau claire et de silences habités. J’y ai laissé des grains de sel dans mes cheveux, et peut-être un peu de mon cœur dans le sable.


Et toi, si tu y vas, promets-moi de ne pas trop courir ! L’île s’ouvre à ceux qui prennent le temps.


 
 
 

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